« Envoyez cela aux mĂ©dias… Ce sera bien suffisant, non ? »
Certains de mes clients pensent en me contactant que le rĂŽle de leur communicant de crise est de gĂ©rer seul les mĂ©dias. Câest en effet lâune de nos responsabilitĂ©s . Mais la communication porte sur beaucoup plus dâaspects, et cela nâest jamais plus apparent quâen temps de crise.
Il est alors utile, et mĂȘme crucial, de tenir informĂ©es autant de parties prenantes que possible. Vous ne pouvez pas simplement vous en remettre qu’aux mĂ©dias pour prĂ©senter votre version des faits. Vous devez communiquer directement avec les personnes concernĂ©es. (les experts parlent de parties prenantes^^)
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il faut dire aux diffĂ©rentes parties prenantes la mĂȘme chose que ce que vous dites aux mĂ©dias, et au mĂȘme moment.
Est-ce vraiment nécessaire ? Faut-il vraiment ajouter encore de la complexité de votre communication de crise ?
Oui, jâen ai bien peur.
Quand une crise se dĂ©clenche, un grand nombre de parties concernĂ©es se demandera ce quâil se passe et pourra douter de vous.
Prenez par exemple lâentreprise britannique de construction Carillion, qui a fait faillite en janvier 2018. Carillion, c’Ă©tait l’un de ses fleurons du BTP du Royaume-Uni, notre Bouygues ou notre Vinci Ă nous. Le secteur public Ă©tait l’un de ses principaux prestataires.
Lorsque des rumeurs et des articles ont commencĂ© Ă faire surface sur les problĂšmes financiers de lâentreprise, les banques et les fournisseurs ont dĂ» dĂ©cider si elles voulaient continuer Ă faire affaire avec Carillion ou pas.
Lâentreprise nâa pas rĂ©ussi Ă convaincre ses partenaires et a dĂ» ĂȘtre placĂ©e en liquidation alors quâen fait, elle aurait pu lâĂ©viter en communiquant comme il le fallait avec les diffĂ©rentes parties prenantes.