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Communication de crise : qui prĂ©venir ? đŸ—Łïž

« Envoyez cela aux mĂ©dias… Ce sera bien suffisant, non ? »

Certains de mes clients pensent en me contactant que le rĂŽle de leur communicant de crise est de gĂ©rer seul les mĂ©dias. C’est en effet l’une de nos responsabilitĂ©s . Mais la communication porte sur beaucoup plus d’aspects, et cela n’est jamais plus apparent qu’en temps de crise.

Il est alors utile, et mĂȘme crucial, de tenir informĂ©es autant de parties prenantes que possible. Vous ne pouvez pas simplement vous en remettre qu’aux mĂ©dias pour prĂ©senter votre version des faits. Vous devez communiquer directement avec les personnes concernĂ©es. (les experts parlent de parties prenantes^^)

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il faut dire aux diffĂ©rentes parties prenantes la mĂȘme chose que ce que vous dites aux mĂ©dias, et au mĂȘme moment.

Est-ce vraiment nécessaire ? Faut-il vraiment ajouter encore de la complexité de votre communication de crise ?

Oui, j’en ai bien peur.

Quand une crise se dĂ©clenche, un grand nombre de parties concernĂ©es se demandera ce qu’il se passe et pourra douter de vous.

Prenez par exemple l’entreprise britannique de construction Carillion, qui a fait faillite en janvier 2018. Carillion, c’Ă©tait l’un de ses fleurons du BTP du Royaume-Uni, notre Bouygues ou notre Vinci Ă  nous. Le secteur public Ă©tait l’un de ses principaux prestataires.

Lorsque des rumeurs et des articles ont commencĂ© Ă  faire surface sur les problĂšmes financiers de l’entreprise, les banques et les fournisseurs ont dĂ» dĂ©cider si elles voulaient continuer Ă  faire affaire avec Carillion ou pas.

L’entreprise n’a pas rĂ©ussi Ă  convaincre ses partenaires et a dĂ» ĂȘtre placĂ©e en liquidation alors qu’en fait, elle aurait pu l’éviter en communiquant comme il le fallait avec les diffĂ©rentes parties prenantes.

Florian Silnicki

 

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